Fin des voitures thermiques en 2035 : est-ce que vous y croyez ?
Les voitures thermiques (sans pile à combustible) représentent en France entre 83 et 88% de l'ensemble des véhicules terrestres vendus. Cependant, elles sont souvent citées comme étant la cause première de l'augmentation de la pollution atmosphérique, notamment dans les grandes villes telles que Paris.
Les voitures sont souvent citées comme étant la cause première de l'augmentation de la pollution atmosphérique, notamment dans les grandes villes telles que Paris.
Le nombre de voitures à Paris a augmenté de 74% depuis 1990 et devrait encore augmenter de 50% d'ici 2030, pour atteindre 1,6 million de véhicules. La ville a également une cote de qualité de l'air médiocre, avec une concentration moyenne annuelle de PM10 (particules de 11 microns ou moins) de 21 microgrammes par mètre cube. Bien qu'un seul polluant soit mesuré, il est clair qu'il y a plus qu'assez de polluants dans l'air que nous respirons en respirant seul!
Pour réduire cette pollution et améliorer la santé de ses citoyens, Paris a fait des plans ambitieux: interdire les véhicules à moteur diesel de la ville d'ici 2025; interdire tous les véhicules à moteur à combustion à partir de 2020; interdire tous les véhicules à essence à partir de 2040; rendre tous les taxis électriques d'ici 2024; convertir 2 parkings en pistes cyclables chaque année pendant 10 ans à partir de 2020; développer un service de transport en commun gratuit en 2030 pour tous les habitants vivant à moins de 1 km d'une gare sur la ligne 13 ou 14.
Aujourd'hui, les voitures thermiques (sans pile à combustible) représentent entre 83 et 88% de l'ensemble des véhicules terrestres vendus en France (Le Monde-29/08/2020)
Le Monde - 29/08/2020
83% Ã 88%
Les voitures thermiques représentent entre 83 et 88% de l'ensemble des véhicules terrestres vendus en France
La "mort" des voitures thermiques en 2035
En France, le gouvernement s'est fixé un objectif de ventes nulles d'ici 2035. L'objectif est de réduire le nombre de voitures sur la route et d'encourager les gens à utiliser les transports en commun.
Pas-ou très peu-de voitures électriques dans le parc automobile
Il n'y a actuellement pas plus de deux millions de véhicules électriques (VE) sur la route dans le monde. Il s'agit d'une augmentation de 1,2 million depuis le premier trimestre de 2017, mais cela représente encore une infime proportion du nombre total de voitures sur nos routes.
Bien qu'il ait augmenté de 50% au cours de la dernière année, ce taux de croissance n'est pas aussi élevé que prévu. En fait, il est tombé à court de plusieurs trimestres au cours de cette période – ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour ceux qui espèrent la fin des émissions de carbone des véhicules de sitôt.
Les estimations varient énormément sur le nombre de VE qui seront vendus en 2022 et au-delà : certains disent 12 millions; d'autres mettent leur argent sur toutes les nouvelles voitures électriques d'ici 2030 ou 2035; de toute façon, il reste encore beaucoup à faire avant d'atteindre un point de basculement où les VE commencent à prendre le relais des véhicules à essence ou diesel en masse (bien qu'il y ait des signes que cela pourrait arriver plus tôt que tard).
L'utilisation des transports en commun
Les transports en commun sont écologiques et économiques. Ils permettent de se déplacer dans un confort optimal, en groupe et dans la bonne humeur. Vous n'avez pas besoin d'avoir une voiture pour voyager !
Transports en commun, Paris
Les transports en commun sont parmi les plus économiques du monde. En effet, ils vous permettent de faire des économies sur votre budget car vous n'aurez pas besoin de louer ou d'acheter une voiture. De plus le prix des billets est très abordable: il varie entre 1 et 2 € par trajet (pour ceux qui utilisent le système de navette). Cela vous coûtera moins cher que si vous deviez payer un parking sur le lieu de votre destination ou encore acheter une boisson à l'entrée du concert où vous allez assister avec votre ami (par exemple).
Accompagner cet impératif avec une transition écologique et industrielle
En plus de l'environnement, il y a d'autres raisons pour lesquelles vous ne devriez pas vous inquiéter à ce sujet. L'industrie automobile est l'un des principaux secteurs de notre économie et emploie un nombre important de personnes en France. Forcer sa transformation coûterait beaucoup d'argent et déstabiliserait tout un secteur qui s'est construit au fil des décennies sans véritable solution alternative encore disponible.
De plus, il ne faut pas oublier qu'il n'y a pas que les voitures qui polluent: si nous voulons réduire au maximum la pollution de l'air, il faut aussi parler de la façon dont nous utilisons l'énergie à la maison (systèmes de chauffage) ou transportons des marchandises (camions).
De même, le développement des véhicules électriques devrait s'accompagner d'une transition écologique et d'une stratégie industrielle afin qu'ils ne se contentent pas de remplacer les moteurs à essence mais accélèrent leur disparition de nos routes de manière plus respectueuse de l'environnement que leurs prédécesseurs ne l'ont fait eux-mêmes!
Nous sommes tous pour un air plus pur, mais il convient de noter que l'objectif de l'UE de réduire les émissions de CO2 de 45% en 2030 n'est encore que la moitié de ce qui serait nécessaire pour maintenir la hausse de la température mondiale en dessous de 2°C. Même si nous atteignons ces objectifs, notre planète continuera de lutter contre le changement climatique et la pollution.
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