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Les États-Unis déclarent la guerre technologique à la Chine

 Les États-Unis déclarent la guerre technologique à la Chine



Ce n'est pas tous les jours que nous déclarons la guerre à la Chine. Mais c'est ce qu'a fait Joe Biden, vice-président des Etats-Unis et bras droit du président Obama, dimanche 23 septembre, lors d'un discours devant la Brookings Institution. A l'occasion de son centenaire, le think tank américain avait convié un panel composé de ses meilleurs experts en économie et en politique afin de faire le point sur l'action de Barack Obama depuis son arrivée au pouvoir en 2009. C'est donc cette tribune qui a permis à Joe Biden - qui n'a jamais caché sa frustration face aux divisions internes du pays - d'expliquer comment il entend reconstruire les ponts entre républicains et démocrates pour parvenir à un consensus sur les questions économiques et sociales qui divisent encore les Américains aujourd'hui.


Alors que la Chine doit tenir son congrès dimanche prochain, l'un des événements politiques les plus importants de son calendrier, Joe Biden a choisi le moment opportun pour lâcher les chiens.


Biden a choisi le moment opportun pour lâcher les chiens. Lors d'un discours au Centre d'études stratégiques et internationales, Biden a pris une série d'interdictions visant les exportations de puces haute performance vers la Chine et ses alliés étrangers. L'une des mesures prises par le gouvernement américain interdit aux entreprises qui font des affaires avec la Chine, en particulier Intel et AMD, de vendre des technologies de fabrication à des entreprises chinoises ou à des entreprises qui travaillent en collaboration avec Pékin — La Chine est donc définitivement placée sur un pied d'égalité avec ceux qu'elle considère comme ses ennemis réels ou potentiels (lire ci-dessous).


Biden a été particulièrement agressif contre Huawei, l'un des plus grands fournisseurs mondiaux de matériel informatique. Il n'a pas hésité à faire un parallèle entre Huawei et ZTE, une autre entreprise chinoise qui avait été accusée d'espionnage économique par Washington il y a quelques mois.


"Il y a un consentement tacite au sein de l'establishment américain autour d'une volonté de relever le défi chinois", commente Nicolas Groffman.


"Il y a un consentement tacite au sein de l'establishment américain autour d'une volonté de relever le défi chinois", commente Nicolas Groffman. "Mais cela ne s'est pas fait en quelques mois, et nous avons encore besoin de temps pour que les États-Unis puissent passer à la vitesse supérieure".


En effet, Pékin et Washington sont engagés dans une guerre technologique depuis plusieurs années. Pour affaiblir l'adversaire économiquement et militairement, les Chinois ont réussi à pirater des informations confidentielles dans des entreprises américaines telles que le géant Google ou la compagnie aérienne Boeing – ce qui a entraîné d'importants problèmes commerciaux pour les États-Unis..


Pendant ce temps, le gouvernement américain cherche à se protéger contre cette menace en développant des technologies propres ou en aidant ses entreprises privées à mieux se défendre grâce à un programme appelé "Grand National Cyber Defense Plan" (Stratégie nationale de Cyberdéfense).


Une guerre technologique ouverte entre Pékin et Washington ne serait pas nécessairement une mauvaise nouvelle pour l'Europe.


La guerre technologique est ouverte entre les États-Unis et la Chine. La guerre économique a déjà commencé depuis des années.


Mais si l'Europe n'est pas directement touchée par cette guerre, elle peut en bénéficier. En effet, si un accord commercial entre Washington et Bruxelles se concrétise, il pourrait permettre à l'UE d'améliorer ses relations commerciales avec les Etats - Unis - ce qui reste une priorité majeure pour Bruxelles-tout en relançant son propre commerce international et donc sa croissance économique.


La diplomatie américaine n'a pas encore su prendre ses marques.


Vous avez peut-être entendu dire que le vice-président Joe Biden a une nouvelle équipe pour l'aider à gérer la réponse américaine à la Chine. Mais ce n'est pas votre magasin de polices moyen, et il n'a pas encore eu le temps de faire sa marque sur la pensée de l'administration.


Le groupe s'appelle le Comité consultatif présidentiel sur les télécommunications de Sécurité nationale (NSTAC), et il est censé coordonner les communications sécurisées entre les agences fédérales—un travail difficile à l'ère de la cyberguerre et du piratage ciblé de puissances étrangères. Le NSTAC a été formé par décret en 2010 sous le président Barack Obama, mais il attend toujours sa première réunion sous le président Trump—ce qui pourrait ne pas se produire avant son retour de son voyage en Asie la semaine prochaine.


Le NSTAC n'est pas n'importe quel comité consultatif; il exige des habilitations de sécurité de haut niveau pour tous les participants (à quelques exceptions près), et comprend des membres tels que le secrétaire à la Défense James Mattis, le directeur de la CIA Mike Pompeo, le directeur de la NSA, l'amiral Michael Rogers et le directeur du FBI Christopher Wray


Le président Biden et son équipe cherchent à consolider leur pouvoir dans une Amérique divisée.


Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, l'Amérique était un pays beaucoup plus unifié. Mais cela a changé depuis. Maintenant, il y a des divisions politiques qui semblent croître et diviser notre société. Alors que le président Obama a peut-être essayé de travailler avec eux, il n'a pas été en mesure de le faire très bien.


L'équipe de Biden tente de consolider son pouvoir dans une Amérique divisée et de s'assurer qu'elle contrôle tout cela en élaborant des accords qui les empêchent de perdre le pouvoir qu'ils ont maintenant. Ils veulent également aider à garder le pays ensemble autant que possible afin qu'il ne s'effondre pas complètement comme l'Europe l'a fait après la fin de la Seconde Guerre mondiale (et cette fois sans qu'aucune bombe ne tombe sur les villes). Appuyez sur Tab pour écrire plus...


Joe Biden a raison de vouloir être agressif contre la Chine, mais il s'inquiète de l'état du pays et des fractures qui s'y sont développées depuis son arrivée au pouvoir en 2021. Le président américain veut maintenant faire passer son message afin d'asseoir son autorité sur la scène internationale et de maintenir le leadership américain face au défi chinois. Ceux qui pensent que l'Amérique est encore une puissance influente devront prendre leurs quartiers avant longtemps…

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