Euthanasie et suicide assisté : ces Français qui y recourent déjà

Il n'y a pas si longtemps, l'euthanasie et le suicide assisté étaient des sujets tabous en France. Mais depuis que Vincent Humbert, un député proche du président Macron, a fait une proposition de loi en ce sens, le sujet est devenu plus qu'un débat d'idées : ces Français qui y recourent sont en effet de plus en plus nombreux.

Le cas de Jean-Pierre, survivant de l'euthanasie

Jean-Pierre est un survivant de l'euthanasie belge. Il a été guéri par la médecine, après une grave maladie. Mais il ne pourra jamais se passer d'une canne pour marcher et sa colonne vertébrale est toujours fragile.

Pourtant, cet homme de 71 ans à la carrure imposante est très heureux de vivre. "J'ai beaucoup de chance d'être encore ici et je suis reconnaissant", dit-il en souriant à son épouse qui sert le café du matin dans leur appartement bruxellois.

Jean-Pierre a fait partie des premiers patients à pouvoir choisir "l'assistance" à sa propre mort en Belgique en 2002: il venait de subir une intervention chirurgicale réparatrice très compliquée qui n'avait pas marché et il s'était retrouvé paralysé des jambes."Je me suis senti pris au piège. Mon corps avait perdu tout contrôle sur moi", se souvient ce quadragénaire dont le visage encadré par une chevelure blanche et bouclée semble figer son regard bleu acier comme un masque inquiétant."On m’a proposé d’aller voir un psy que je n’ai pas accepté car je refusais que quelqu’un me dise ce que j’avais à faire."

L'euthanasie en Belgique, une véritable industrie

The Belgian law allows euthanasia for children over the age of 12. The law was passed in 2002, and it's interesting to note that it doesn't define "unbearable suffering," leaving that decision up to the doctor's discretion.

Which brings us back to France. While the idea of legal euthanasia remains controversial in France—the bill was rejected twice before finally being passed this year—it's clear that millions of French people are already practicing their own version of it.

Face au manque d'accompagnement des malades en fin de vie, les patients cherchent des aides à l'étranger.

En France, l'euthanasie et le suicide assisté restent illégaux. Pourtant, certains Français choisissent de se rendre à l’étranger pour mourir dignement. En 2018, ce sont plus de 100 personnes qui ont procédé au suicide assisté par un médecin étranger en Belgique et aux Pays-Bas. La ville a déjà accueilli plusieurs centaines de Français sur ses terrains depuis sa création il y a cinq ans. Elle est aujourd’hui la destination préférée des hommes âgés entre 55 et 75 ans qui souffrent du cancer ou d'une maladie incurable comme Parkinson ou Alzheimer et ont fait leur choix quant à la manière dont ils souhaitent quitter ce monde (1).

Face au manque d'accompagnement des malades en fin de vie, les patients cherchent des aides à l'étranger. Press Tab to write more...

En Europe, la législation sur l'euthanasie et le suicide assisté se durcit. Cependant, les Français qui veulent en bénéficier ne sont pas encore satisfaits : selon un récent sondage Ifop, ils seraient deux fois plus nombreux à vouloir en bénéficier. Les débats autour des droits des patients doivent donc être poursuivis afin d'améliorer leurs conditions de vie.